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Et le vilain petit canard se transforma en Ronaldo...

4 buts lors de 4 derniers matches avec la Seleçao, autant des réalisations en autant des matchs avec le maillot du Milan AC et une moyenne d'un but tous les 62 minutes : ce vilain petit canard de Pato (de son surnom brésilien) est-il en train de se transformer en cygne? Oublié par Dunga lors de la dernière Coupe du Monde, Pato fait l'objet d'un pari tactique commun des ces deux nouveaux entraineurs, Mano Menezes, le nouveau sélectionneur du Brésil, qui le suit partout, et Massimiliano Allegri, le jeune coach du Milan: faire de Pato un attaquant avec le sens du but, un buteur tout simplement... un modèle, une référence? Ronaldo!

Pari risqué? Pari pensé et réfléchi, celui du très méconnu, au moins au niveau international, Massimiliano Allegri. Auteur d'un mercato "lastminute" tonitruant, avec les arrivé de Zlatan et Robinho, le Milan AC s'est séparé de deux buteurs plus que confirmés, Klaas Jan Huntelaar et Marco Borriello, sans les remplacer en nombre dans le riche effectif dei Rossoneri... Zlatan va-t-il devoir supporter, lui tout seul, le poids de l'attaque d'une équipe qui a l'obligation de gagner ? Ou plutôt de goûter à nouveau la saveur de la victoire avec une armada brésilienne de talentueux créateurs autour de lui, artistes de la dernière passe, enchanteurs footballistiques du calibre de Ronaldinho, Robinho et justement Pato?

"Non!" est clairement la réponse qu'Allegri, qui est en train de la donner sur le terrain. La solution? Ronaldinho en vrai numéro 10 (il peut se permettre de moins courir que sur les cotés et d'être donc plus lucide au moment de la passe), derrière un duo d'attaquants "vieille école". Un buteur très grand, puissant, qui ouvre les espaces, une tour de contrôle de la surface ; et l'autre, rapide, imprévisible que puisse se faufiler dans les espaces crées par son grand partenaire et marquer aussi... Pas trop vendeur, peut-être, comme descriptif sur le papier. Bien autre chose sur le terrain si le duo s'appelle: Ibrahimovic et Pato!

Et samedi contre le Chievo, Zlatan a offert deux caviars à un Pato qui finalement a su mettre ses grigris techniques et son talent au service comptable dei Rossoneri, pour la plus grande joie de Menezes, présent à San Siro, et qui suivra "son Ronaldo" à Madrid mardi en Ligue des champions. C'est donc un Milan convaincant offensivement qui va défier le Real de Mourinho, à tel point que son géomètre sur le terrain, Andrea Pirlo, revoit dans ce nouveau Milan l'influence du grand Milan de Carlo Ancelotti: "Ronaldinho trequartista", comme on dit en italien, dans ce rôle de N° 10 en soutien aux deux attaquants, me rappelle le grand Kakà du Milan champion d'Europe, comme Ancelotti l'avait voulu, ou le meilleur Rui Costa..."

Effectivement, d'un coté, la presse italienne, adepte du football tactique, salue le nouveau module en 4-3-1-2 du Milan d'Allegri ou plutôt le "1-2" devant (Ronaldinho - Pato & Zlatan), avec quelques réserves sur l'équilibre et les garanties défensives que cette tendance offensive nécessite: Seedorf, Pirlo et Gattuso risquent d'avoir du boulot mardi soir au Santiago-Bernabeu face à Cristiano Ronaldo & C. Le Real est quand même autre chose que le Chievo... De l'autre coté, la frange plus superstitieuse de la presse italienne, rappelle avec un certain orgueil que la dernière fois qu'Ibrahimovic a affronté le Real Madrid, avec le maillot blaugrana, il avait marqué pour la victoire du Barça dans "le clasico", et que l'année dernière en phase de poule, le 21 octobre, i Rossoneri avaient dominé le Real chez lui 2-3 ... avec le doublé d'un certain.... Pato.
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