L'un des 3 meilleurs volleyeurs que j'aie jamais vu. Dommage qu'il ait mis si longtemps à croire en son potentiel, le déclic étant intervenu selon lui à l'issue d'une extraordinaire remontée en Coupe Davis...face à Pioline.
J'aimais son mouvement de service qui donnait l'impression d'un albatros déployant ses ailes.
A l'instar de Pat Cash, autre attaquant flamboyant, Rafter était ce que l'on pourrait qualifier de volleyeur athlétique, moins bon techniquement qu'un Edberg mais d'une puissance de jambes exceptionnelle, raison pour laquelle il excellait tout particulièrement dans l'art de la volée basse.
Son jeu de fond de court manquait toutefois de consistance, faiblesse qu'il compensait en partie grâce à une énorme combativité.
A côté de ça, certainement l'un des joueurs les plus modestes et sympas à avoir sillonné le circuit.
Sous ses dehors de volleyeur monomaniaque, il fût tout de même remarquablement polyvalent, atteignant au moins le dernier carré des 4 Grands Chelem, performance assez rare finalement.
Son plus grand regret aura assurément été de ne jamais être parvenu à remporter Wimbledon, un tournoi qui lui semblait pourtant promis au regard de son profil d'attaquant virtuose. Sa si cruelle défaite en finale de l'édition 2001 a précipité sa retraite prématurée, à seulement 29 ans.
De lui, je garde avant tout en mémoire deux chefs-d'oeuvre : les 1/2 finales de Wimbledon 2000 et 2001, deux victoires en 5 sets contre un Agassi pourtant très en verve. Une opposition de styles magnifique, sur le plan qualitatif le match de 2000 est sans doute le meilleur (quoique moins "au finish"), avec un Rafter en état de grâce en volées basses et réflexes ce jour-là.
J'aimerais aussi revoir leur 1/2 de l'Open d'Australie 2001, encore en 5 sets mais avec un Agassi vainqueur cette fois.