Tennis - FRA - Mahut a hâte de revenirNicolas Mahut aimerait bien pouvoir enfin commencer sa saison 2009. L'Angevin est pourtant toujours contraint à la patience du fait d'une épaule droite capricieuse et l'attente commence à être longue. Après une excellente saison 2007 et une année 2008 un peu plus délicate, il espère vivement que 2009 lui sourira. Avec un nouvel entraîneur, il a également pris conscience qu'il allait devoir se concentrer sur lui et ne plus autant compter sur son entourage. Il se réjouit également du parcours de ses compatriotes. Nous avons donc pris des nouvelles d'un des grands attaquants du circuit, qui entend bien poursuivre dans cette voie.
«Nicolas Mahut, est-ce que vous allez enfin pouvoir bientôt lancer votre saison 2009, parce que l'attente doit commencer à être intenable ?C'est vrai que là ça commence à faire très long ! Je n'ai pas pu jouer depuis le 30 novembre en fait et j'ai subi deux infiltrations en espérant que ça finisse par résorber cette inflammation. En plus j'ai cumulé avec une déchirure du deltoïde avant d'enchaîner par cette grosse inflammation. Mais là je touche du bois car apparemment je vois le bout ! J'ai pu reprendre un peu l'entraînement et une IRM jeudi prochain devrait me donner, je l'espère, le feu vert pour la compétition.
On vous revoit quand sur les courts alors ? Pour Rotterdam, Marseille ?Ce sera trop juste pour Rotterdam et même pour Marseille. Là-bas je devrais être a priori capable de disputer le tournoi en double, mais c 'est tout. En fait, le programme pour le moment c'est donc le double à Marseille, puis deux Challengers et ensuite Miami. De toute manière, il va falloir que je ne force pas trop au début, que je reprenne doucement le rythme.
Moralement, comment vivez-vous cette période loin des courts ?C'est difficile. Surtout quand j'ai vu tous les autres partir pour l'Australie et que je me suis retrouvé tout seul à Paris. Mais bon j'en ai profité pour travailler ce que je pouvais. Du coup j'en suis à 13 semaines de travail, que ce soit de musculation ou autre et je me dis que ça finira par être bénéfique. J'ai quand même vraiment hâte de reprendre !
La saison 2007 avait vraiment marqué un nouveau cap pour vous avec de très bons résultats, comment avez-vous vécu la saison 2008 qui a été un peu plus délicate ?En fait, je n'avais pas si mal commencé que ça avec un quart à Marseille et un troisième tour à Indian Wells. Après, la saison sur terre a été très dure et ensuite il y a eu ces problèmes de coach que je n'ai pas su gérer.
Est-ce que c'était vraiment votre faute ce problème d'adaptation ? On rappelle que Guillaume Peyre, qui était votre entraîneur, est devenu également celui de Richard Gasquet en cours de route pour une association à trois et qu'au final il est resté avec Gasquet.
Je pense qu'un autre joueur aurait mieux géré la situation, aurait peut-être mieux réagi. Mais moi je suis super émotif, je n'y peux rien, et ça m'a beaucoup perturbé. En plus c'était juste avant Wimbledon donc quelque part c'était le pire moment pour moi, car la saison sur gazon compte toujours énormément avec mon jeu. Mais bon j'étais quand même parvenu à me reconcentrer en fin de saison, grâce aussi à Olivier Soulès, qui m'a bien aidé.
Et qui désormais entraîne Marcos Baghdatis...Oui mais cette fois je me suis blindé et puis j'avais déjà vécu ça une fois alors... Maintenant j'ai compris que je devais cesser de trop attendre de mon entraîneur et de mon entourage en général. Je sais que tout viendra de moi, et que de moi. Aujourd'hui je travaille avec Lionel Zimbler. On fait un trio, puisque Nicolas Devilder est également avec nous, et tout se passe très bien. Le but c'est de m'aider à jouer mon jeu d'attaquant tout le temps et pas seulement quand je me sens bien. Je dois faire confiance à mon jeu d'attaque.
Les attaquants ont encore un avenir sur le circuit ?Oui, j'en suis certain. Il suffit de voir comment un Radek Stepanek perturbe énormément de joueurs sur le circuit. Même si beaucoup de surfaces normalement rapides ont été ralenties, il y a encore de la place. Et heureusement !
Vous avez suivi un peu l'Open d'Australie ? Qu'en avez-vous gardé ?J'ai beaucoup regardé en fait. Evidemment, le match qui m'a marqué ça a été le Nadal - Verdasco en demies. Enorme match. Mais j'ai aussi suivi avec attention les Français et j'ai beaucoup apprécié leur comportement. Les voir réussir d'une manière générale, ça fait émulation. Moi quand je vois ce que réalise Jo-Wilfried Tsonga, ça me motive. Il a été blessé je ne sais combien de fois et à chaque fois il est revenu et plus fort encore. C'est vraiment bien de voir aussi la confiance et la sérénité que lui et Gilles (Simon) dégagent. Cela pousse tout le monde. Si on parvient à rester dans leur sillage, ce sera tout bon. Mais vraiment je leur tire un grand coup de chapeau.»
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